Outre un style propre et unique, on peut également se démarquer en veillant à ce que ses photos soient presque parfaites, du moins sur le plan artisanal. De même, des idées d'images particulières garantissent toujours que les photos sortent de la masse et se font remarquer.
Je ne peux pas vous enseigner la créativité. Mais je peux vous révéler d'innombrables astuces que j'ai pour la plupart apprises moi-même au cours de 20 ans de photographie de mannequins. Cela vous aidera à créer plus rapidement des photos sophistiquées. Vous aurez ainsi l'esprit libre pour mettre en œuvre vos propres idées de manière vraiment créative.
Bonne chance pour cela !
Jens Brüggemann, août 2013
Figure 01 : Jens Brüggemann, www.jensbrueggemann.de, vous souhaite une bonne lecture.
(Photo © 2013 : Lilly)
Voici un aperçu des différents chapitres :
Partie 1 - Photographier les "modèles".
Partie 2 - L'équipement judicieux ( !)
Partie 3 - Trouver des modèles appropriés
Partie 4 - Trouver un lieu
Partie 5 - Développer des idées d'images
Partie 6 - Conseils de conception d'image
Partie 7 - Conseils de style
Partie 8 - Éclairer habilement les modèles
Partie 9 - Travailler efficacement en équipe
Partie 10 - Conseils de pose
1 Photographier des "modèles
La photographie de mannequins est "in". Les journaux sont remplis de photos de mannequins ; et depuis peu, on peut aussi voir à la télévision comment les photographes de mannequins travaillent (soi-disant). Et même si tout le monde est conscient que les événements montrés à la télévision sont des "making of" produits et mis en scène pour le format télévisé, tout le monde pense avoir son mot à dire sur le métier de mannequin depuis la première saison de Germanys Next Topmodel...
Mais à quoi ressemble vraiment la réalité ? Qu'est-ce qui fait un bon photographe de mannequins ?
Mais regardons d'abord l'autre côté. Qu'est-ce qui fait un bon modèle ? Qu'est-ce qui est vraiment important pour réussir en tant que mannequin ?
De nos jours, tout le monde peut devenir mannequin. La condition préalable est une apparence plus ou moins bonne. Mais il n'est pas facile d'en juger. En cas de doute, c'est une question de goût. "Heureusement", il faut dire, car le beau monde (du mannequinat) serait ennuyeux si tous les photographes suivaient exactement un seul idéal de beauté. Les différents goûts font que le monde est "coloré", qu'il n'est pas ennuyeux. (Imaginez un instant ce que cela donnerait si toutes les photos de mannequins montraient le même type de femme : Comme il serait ennuyeux de regarder des photos correspondantes). En revanche, c'est la diversité qui rend la photographie intéressante, et cela vaut également pour le choix des modèles !
Outre l'apparence, c'est en fait la "photogénie" qui détermine si la personne est apte à devenir modèle ou non. Toutes les personnes belles ne sont pas photogéniques. Et toutes les personnes photogéniques ne sont pas des "accrocheurs" lorsqu'elles sont dans la rue. De nombreux modèles formidables passent plutôt inaperçus dans la vie quotidienne ! Mais lorsqu'elles sont maquillées et exposées à la lumière des flashs, elles montrent ce qu'elles ont dans le ventre. Il n'est pas rare que je sois littéralement surprise de voir la fille insignifiante d'à côté se transformer en une vamp tueuse d'hommes...
De nos jours, beaucoup de gens s'appellent "mannequin" ou "modèle photo". Il n'y a pas d'examen pour devenir mannequin, ni de formation. Le terme n'est pas protégé, c'est pourquoi toute personne ayant déjà posé devant l'objectif d'un "photographe" (terme également non protégé ; un photographe est une personne qui utilise un appareil photo) ou ayant au moins l'intention de le faire peut s'appeler modèle. (L'auto-évaluation subjective de certains "modèles" autoproclamés ne débouche pas toujours sur une carrière réellement prometteuse...).
A l'inverse, il existe d'innombrables "talents" qui sont soit des élèves, soit des étudiants, soit qui exercent une autre activité professionnelle, mais qui sont si parfaits devant l'objectif qu'ils méritent amplement le titre de "modèle".
Figure 1-1 : Elida est un très bon modèle photo. Je l'ai "découverte" dans la rue, en faisant mes courses. En l'espace de quelques séances photo seulement, elle est devenue un modèle vraiment formidable. Outre une attitude et une méthode de travail professionnelles, le talent en fait donc aussi partie ! Et lorsque les résultats sont aussi merveilleux que ceux obtenus ici, le modèle peut être fier de ses photos ! L'effet de toile a été ajouté à la photo par mes soins dans Photoshop. Il s'accorde bien avec les couleurs sobres. La photo a été prise il y a quelques mois lors de mon atelier photo à Ibiza en mai 2013.
Comme je n'avais pas mon appareil photo avec moi, j'ai emprunté l'appareil du modèle pour pouvoir prendre cette photo. Peu avant, il avait plu (c'est assez rare à Ibiza !) et le ciel était encore nuageux, ce qui a donné une très belle ambiance lumineuse. De plus, les couleurs semblaient plus pâles que d'habitude en plein soleil, ce qui correspondait mieux à mon idée de photo. Nikon D3000 avec 2,8/105 mm macro Nikkor. 1/500 de seconde, ouverture 2,8, ISO 100.
(Photo © 2013 : Jens Brüggemann - www.jensbrueggemann.de)
Mais il y a une condition sine qua non pour être un modèle : le professionnalisme, dont font partie avant tout la fiabilité et la ponctualité ! Le plus beau modèle ne m'est d'aucune utilité en tant que photographe s'il ne se présente pas au shooting, par exemple parce qu'il a fait la fête trop longtemps la veille. Ou si le modèle réservé pour l'atelier arrive deux heures en retard alors que l'atelier est déjà presque terminé.
Si le photographe ne peut pas compter sur le modèle, il n'y a qu'une seule conséquence : mettre fin à la collaboration, car quel photographe veut prendre le risque, avant des séances photo importantes, lors de travaux de commande, que le modèle n'arrive à la séance qu'avec une probabilité de 50% ? Dans la photographie professionnelle, il s'agit de gagner sa vie, d'assurer son existence. Il n'y a pas de place pour des modèles peu fiables.
D'un autre côté, il existe des photographes tout aussi peu fiables. Celui qui promet à son modèle de lui envoyer dix photos retouchées devrait tenir ses promesses !
Figure 1-2 : Un portrait intense pour lequel j'ai dû prendre plus de 250 photos avant d'arriver à la conclusion que l'image de cette jeune femme correspondait vraiment à sa personnalité. Si l'on veut aller au-delà de la simple apparence, on ne peut pas terminer la prise de vue en 10 ou 15 minutes. Pour cela, il faut s'intéresser de près à la personne photographiée. Bien sûr, il y a toujours des coups de chance, mais en règle générale, les bonnes photos sont le résultat d'un travail acharné. C'est pourquoi les séances photo (de portraits) (correctement réalisées) impliquent une collaboration intensive, au cours de laquelle le photographe et le modèle se concentrent pleinement sur le résultat, à parts à peu près égales.
Rien que pour cette raison, il devrait être évident que le modèle reçoive quelques-uns des meilleurs résultats. Nikon D3X avec 2,8/105mm Makro Nikkor. 1/160 seconde, ouverture 3,2, ISO 100.
(Photo © 2010 : Jens Brüggemann - www.jensbrueggemann.de)
Qu'est-ce qui fait un bon photographe de mannequins ? Les résultats des photos doivent plaire (au client, aux modèles, au public, ...) !
Dans les parties suivantes de ce tutoriel, vous apprendrez comment obtenir de meilleurs résultats, ce qui est important dans la photographie de mannequins et tout ce à quoi il faut faire attention !
Notez toutefois qu'il n'y a pas que le résultat qui compte ; la créativité, une approche professionnelle, la fiabilité, le sens commercial, la flexibilité et le sérieux font également partie du bagage de tout photographe qui souhaite gagner de l'argent avec ses photos, que ce soit à titre principal ou secondaire.
Illustration 1-3 : Et la pratique fait aussi partie de la vie de photographe ! Une bonne façon de progresser rapidement et durablement est de participer à des ateliers de photographie. Cette photo a été prise lors de mon atelier à Ibiza en mai 2013. Pour atténuer les contrastes, il est parfois nécessaire d'utiliser des techniques d'éclairage pour que le ciel n'apparaisse pas blanc sur les photos. C'est pourquoi, lors de mes ateliers à l'étranger, j'emporte toujours avec moi le système de flash mobile sur batterie Ranger Quadra RX Hybrid d'Elinchrom, ainsi que des éclairages et des filtres de California Sunbounce, que les participants peuvent utiliser.
(Photo © 2013 : Jens Brüggemann - www.jensbrueggemann.de)
Remarque : la "photographie de mannequins" étant, comme nous l'avons vu, une notion assez large, ce premier chapitre a pour but de présenter brièvement les différents domaines et de les délimiter les uns par rapport aux autres. Les principales particularités (photographiques) sont brièvement expliquées, de même que les exigences posées aux photographes de chaque domaine thématique.
1.1 Photographie de personnes
Les photographes people doivent être communicatifs. Ils doivent s'intéresser aux autres et être prêts à travailler de manière flexible et adaptée au sujet (et au briefing en cas de travail de commande). Et seules les personnes curieuses et ouvertes au monde trouveront du plaisir dans la photographie people.
Contrairement à la photographie de rue, la photographie people se caractérise par une attention intense portée à la personne photographiée. Ce n'est pas tant l'observation (secrète) que la "communication" avec l'autre qui fait le succès d'un photographe people.
La mise en avant d'un message photographique est également importante, du moins lorsque la photographie people sert à mettre en scène un message publicitaire. Elle se distingue ainsi de la photographie de reportage.
Figure 1-4 : Dans la photographie people, il est particulièrement important que la "chimie" entre le modèle et le photographe soit parfaite. Ce n'est qu'à cette condition que l'on peut obtenir des photos à l'aspect décontracté. Bien que je photographie rarement des modèles masculins, je me suis tout de suite entendu avec ce modèle. Au cours de deux séances photo, de nombreux motifs différents ont été créés (dont quelques-uns seront présentés ici dans le cadre de cette série de tutoriels).
(Photo © 2011 : Jens Brüggemann - www.jensbrueggemann.de)
De nombreux photographes people soulignent l'importance d'établir une relation de confiance entre le photographe et la personne qui se trouve devant l'appareil, afin d'obtenir des photos authentiques et sans contrainte. Dans son livre "At Work", Annie Leibovitz décrit qu'elle rend parfois visite aux célébrités à photographier et les accompagne dans leur travail quotidien plusieurs jours, voire plusieurs semaines, avant de prendre l'appareil photo.
Elle parvient ainsi à ne plus être perçue comme un "corps étranger", mais plutôt comme une personne familière, voire comme un membre de l'équipe. Bien sûr, une telle approche n'est pas toujours possible ni nécessaire. Mais on peut en déduire une chose pour notre photographie de mannequins (people) : Les chances d'obtenir des photos exceptionnelles et authentiques augmentent avec le temps (de préparation) dont on dispose.
La séance photo elle-même ne doit pas nécessairement durer des heures si le photographe et le modèle ont déjà pris suffisamment de temps auparavant pour faire connaissance et s'adapter l'un à l'autre. De nombreux photographes préfèrent donc organiser une rencontre avant la séance photo proprement dite. Celle-ci permet de faire connaissance, de discuter de l'idée de la photo et de s'adapter l'un à l'autre. Si cela n'est pas possible, par exemple parce que le modèle a été engagé à distance pour un travail et ne vient que pour la séance photo, il est d'autant plus important que le photographe prenne le temps de discuter avec le modèle avant le début de la séance.
Les photographes à succès connaissent l'importance de ce temps de rencontre, raison pour laquelle ils refusent souvent les prises de vue sous la pression du temps. Ce n'est pas l'expression d'une "lubie artistique" ou d'une quelconque arrogance, mais un simple calcul : pour réaliser des photos d'un certain niveau de création et de qualité, il faut disposer de suffisamment de temps.
Figure 1-5 : Ce n'est que lorsque le modèle se sent à l'aise que son sourire paraît vraiment authentique. Le rôle d'un bon photographe est donc de créer une atmosphère de confiance, afin que le modèle puisse se concentrer sur la prise de vue et oublier ses soucis quotidiens le temps de la séance photo. Cela n'est toutefois pas possible sous la pression du temps, c'est pourquoi le photographe devrait soit prendre le temps de faire connaissance avant la séance photo, soit éviter autant que possible de travailler sous la pression du temps pendant la séance photo elle-même.
(Photo © 2010 : Jens Brüggemann - www.jensbrueggemann.de)
De plus, la pression du temps empêche non seulement l'établissement d'une relation de confiance, mais ne favorise pas non plus la créativité du photographe. Pour ma part, il m'est arrivé plus d'une fois de commencer à prendre des photos "utilisables" (c'est-à-dire exceptionnelles), mais le fait de regarder ma montre me rendait nerveux et tuait ainsi dans l'œuf toute créativité. En bref : prévoyez suffisamment de temps tampon pour vos prises de vue ! Si vous n'en avez pas besoin, ce n'est pas grave ; mais si vous avez suffisamment d'"air", cela vous permettra de travailler de manière plus créative et réfléchie (et donc avec plus de succès !).
1.2 Photographier des enfants
Celui ou celle qui veut photographier des enfants doit avoir un "lien" avec eux - ou, en d'autres termes, il ou elle doit être encore un peu enfant lui-même ; cela aide ! Il faut prendre les enfants au sérieux, deviner leurs besoins et s'y adapter.
On ne peut pas dire aux enfants : "Mets-toi là devant l'arrière-plan, nous allons faire de belles photos". Cela ne fonctionne pas ainsi.
Celui qui veut photographier des enfants peut essayer de le faire de deux manières différentes. Soit dans le sens d'une photographie d'observation, non interventionniste. Ou alors dans le sens d'une participation active. Dans ce cas, photographier ou être photographié devient un jeu. Dans cette variante, il est nécessaire d'impliquer les petits, c'est-à-dire de les faire participer activement. Cela peut commencer lors de l'élaboration de l'idée de la photo, mais devrait en tout cas se faire lors de la réalisation. L'enfant gardera un bon souvenir de la séance photo, ce qui facilitera les choses la prochaine fois qu'une autre séance photo sera organisée.
J'ai également constaté que les enfants sont très impressionnés lorsqu'on leur montre de temps en temps les photos prises sur l'écran de l'appareil. En général, ils adorent ça et continuent avec enthousiasme.
Je n'ai pas non plus peur d'accrocher moi-même mon appareil photo sur les épaules des petits pour qu'ils prennent des photos des autres enfants avec mon aide. Attention toutefois à ce qu'ils ne laissent pas tomber le lourd appareil photo ou qu'ils ne le fassent pas tomber accidentellement sur d'autres enfants... !
Illustrations 1-6 : A partir d'un certain âge, à peu près l'âge scolaire, il est possible de "soudoyer" les "petits" en leur proposant des honoraires de modèle lorsqu'ils ne sont plus trop enthousiastes devant l'appareil photo (comme c'était encore le cas les années précédentes). Après tout, même les boxeurs en herbe ont déjà des désirs de consommation, comme par exemple le dernier jeu Nintendo ou la nouvelle collection de cartes à collectionner Star Wars.
Mais la persuasion fonctionne mieux que la corruption : Si l'on trouve une idée "cool" à laquelle les mini-modèles adhèrent volontiers - pour des raisons d'image vis-à-vis de leurs camarades de classe -, c'est toujours plus prometteur qu'avec la variante du mini-jobber. Nikon D3X avec 1,4/85 mm Nikkor. 1/125 de seconde, ouverture 4, ISO 100.
(Photo © 2011 : Jens Brüggemann - www.jensbrueggemann.de)
Ce que les enfants n'aiment pas du tout, ce sont les photos posées sur lesquelles ils doivent rester immobiles. La fameuse photo de famille qui doit être offerte à la grand-mère pour Noël n'est pas vraiment ce qui amuse les enfants.
Il est préférable de les laisser faire des bêtises ou des grimaces. Les photos d'action sont également très appréciées, par exemple les photos en train de sauter, de courir dans tous les sens ou de grimper aux arbres.
Figure 1-7 : Les enfants adorent les photos d'action. S'ils trouvent les photos "cool", il leur arrive - exceptionnellement - de faire plusieurs fois les cent pas sur la plage, ce qui est bien sûr impensable autrement ! Nikon D700 avec 4/24-120mm Nikkor. 1/800 seconde, diaphragme 7,1, ISO 200.
(Photo © 2010 : Jens Brüggemann - www.jensbrueggemann.de)
Figure 1-8 : Quand les enfants peuvent faire des grimaces, ils aiment prendre la pose. Nikon D3 avec 2,8/24-70mm Nikkor, à la distance focale utilisée 24mm. 1/50 seconde, diaphragme 5, ISO 1600.
(Photo © 2011 : Jens Brüggemann - www.jensbrueggemann.de)
Avec les plus jeunes enfants, c'est-à-dire entre 12 mois et 4 ans, il est encore très facile d'attirer l'attention (par exemple en les appelant (ou en chantant une chanson pour les plus jeunes), en leur faisant signe, en imitant les cris des animaux, en tenant leur peluche préférée au-dessus de l'appareil photo, etc. Toutefois, la durée d'attention des petits est relativement courte, c'est pourquoi il faut se dépêcher de prendre les photos.
Figure 1-9 : Une nouvelle voiture-jouet - et le petit Flynn est déjà suffisamment occupé - au moins pendant quelques minutes - pour qu'on puisse le photographier tranquillement. Les vieux jouets, en revanche, n'auraient pas cet effet sur l'attention, c'est pourquoi il est recommandé aux photographes d'enfants de toujours avoir en réserve des jouets que les petits ne connaissent pas (encore). Par chance, la couleur de la nouvelle voiture-jouet était assortie à la tenue de Flynn, ce qui a joué un rôle non négligeable dans l'effet de l'image. Nikon D4 avec 1,4/85 mm Nikkor. 1/400 de seconde, ouverture 2,5, ISO 400.
(Photo © 2013 : Jens Brüggemann - www.jensbrueggemann.de)
Remarque
Chez les enfants (et chez les adultes également), les félicitations sont d'une aide précieuse. Celui ou celle qui est félicité(e) pour la qualité de son travail de mannequin est fier(e) et se donne encore plus de mal à l'avenir.
Mais n'oubliez pas d'accorder aux enfants de courtes pauses entre les séances ! Personne n'aime être suivi en permanence par la caméra, et encore moins pendant les pauses. Un petit en-cas ou une glace de temps en temps, et les petits sont de nouveau en forme pour de nouvelles photos.
Lors de transformations, par exemple dans le studio lors du changement d'arrière-plan, il est préférable de laisser les jeunes mannequins donner un coup de main. Ils se sentent alors importants, suffisamment adultes pour aider. De même, il est utile d'apporter des idées, même si tout ce que les petits proposent n'est pas réalisable. Le développement de l'esprit d'équipe est décisif et tout à fait valable pour les photos ultérieures. Là encore, un modèle qui s'identifie à la tâche est 1000 fois plus motivé qu'un modèle qui se contente de suivre les instructions.
Lors de la séance photo, qui doit d'ailleurs être bien préparée (avec mise en place de l'arrière-plan et de la lumière, tests d'exposition, etc.), vous devez être suffisamment flexible pour pouvoir prendre des photos instantanées de temps en temps. En effet, les mini-modèles ne se plient ni à la mise en place du plateau ni au plan de déroulement, car ils sont de bonne humeur. Ils font des bêtises de temps en temps, font des grimaces et découvrent leur nouvel environnement avec curiosité. Il est préférable de préparer un appareil photo spécialement conçu à cet effet, équipé d'un flash intégré et répondant aux exigences des photos instantanées (exposition automatique, objectif zoom, autofocus rapide, valeur ISO plus élevée, etc.
Conseil
"L'une des erreurs les plus fréquentes que font les adultes lorsqu'ils photographient des enfants est de les photographier depuis leur perspective normale ("d'oiseau"). C'est souvent ennuyeux et assez souvent inapproprié, car les petits doivent constamment lever les yeux pour pouvoir regarder l'appareil photo. Il est donc préférable de s'accroupir ou même de se coucher à plat ventre sur le sol ! Grâce à cette perspective inhabituelle, les prises de vue deviennent en tout cas nettement plus intéressantes, c'est promis ! Il suffit d'essayer" ! (extrait de : "Photographier les bébés et les enfants" ; J. Brüggemann et L. Ebert ; éditions mitp ; ISBN : 978-3826690624 ; 204 pages ; 29,95 euros).
Illustration 1-10 : Lorsque je photographie des enfants, j'essaie toujours, dans la mesure du possible, de rester à la même hauteur des yeux que les petits. Cela semblait toutefois inhabituel pour Lennox, car il m'a fixé pendant un bon moment, assez surpris, ce que j'ai mis à profit pour prendre tranquillement quelques beaux portraits de lui. Nikon D3 avec 2,8/300 mm Nikkor. 1/800 seconde, ouverture 4,5, ISO 200.
(Photo © 2012 : Jens Brüggemann - www.jensbrueggemann.de)
Remarque : il ne faut photographier les enfants que tant qu'ils ont encore du plaisir à prendre des photos ! Malheureusement, l'humeur des enfants change très vite à un moment donné, ce que les adultes (photographes) doivent absolument respecter.
1.3 Photos de beauté
Faire des photos de beauté, c'est essayer de photographier des personnes belles et encore plus belles. J'ai ainsi déjà révélé le premier "ingrédient" important de la recette du succès de la "photographie de beauté" : Les photographes de beauté expérimentés choisissent si possible les plus beaux modèles pour leurs prises de vue.
Même si certains lecteurs pensent "Je pourrais faire de telles photos avec un modèle aussi beau", ils ne réalisent pas que le travail d'un photographe de mannequins ne se limite pas à la maîtrise du temps, de l'ouverture, de la sensibilité ISO, de l'autofocus et de l'éclairage, mais comprend également le casting des mannequins. Les bons photographes sont attentifs aux nouveaux talents, à la photogénie.
Remarque : trouver de nouveaux modèles est une tâche difficile pour de nombreux photographes, c'est pourquoi j'aborderai ce sujet en détail plus tard dans cette série de tutoriels.
La photographie de beauté implique que les modèles soient bien maquillés. Toutefois, tous les modèles ne peuvent pas se maquiller correctement, d'où l'intérêt de faire appel à un(e) visagiste.
Figure 1-11 : Les "ingrédients" d'une photo de beauté sont non seulement que le modèle ait l'air génial, mais aussi qu'il soit le mieux maquillé possible. Nikon D4 avec un objectif Nikkor 2,0/200 mm. 1/125 de seconde, ouverture 3,5, ISO 125.
(Photo © 2012 : Jens Brüggemann - www.jensbrueggemann.de)
Astuce : il arrive cependant parfois que le modèle soit maquillé de manière professionnelle et efficace, mais qu'une fois maquillé, il soit effrayé de ne pas se reconnaître. De nombreuses femmes ont un problème lorsqu'elles sont maquillées différemment de ce à quoi elles sont habituées.
Elles ne se reconnaissent alors pas - et se sentent mal à l'aise dans leur peau. Dans de tels cas, vous pouvez sans crainte renoncer à l'intervention d'un visagiste - ce serait de l'argent jeté par les fenêtres. Vérifiez donc au préalable si votre modèle est prêt à se laisser "enchanter". Ou s'il veut absolument garder son apparence habituelle.
Figure 1-12 : Pour les photos de beauté, il devrait aller de soi que le modèle se présente à la séance photo avec les ongles faits et/ou soignés. Lors de l'entretien préliminaire, il est préférable d'attirer l'attention du modèle sur ce point.
(Photo © 2006 : Jens Brüggemann - www.jensbrueggemann.de)
Les photographes de beauté ne doivent pas seulement avoir le sens des couleurs, des formes et de la composition, mais aussi être créatifs et prêts à travailler dur pour obtenir la "photo parfaite". Le travail en équipe (par exemple avec un visagiste et un coiffeur) est la norme dans le quotidien professionnel ; mais cela aussi doit être maîtrisé.
En outre, le photographe de beauté ne doit pas se laisser impressionner par l'apparence des mannequins. Après tout, la beauté est la condition sine qua non pour pouvoir travailler comme modèle de beauté. Mais la fiabilité et la capacité à se concentrer sur le travail en équipe sont plus importantes.
Malheureusement, j'ai déjà vu à plusieurs reprises des mannequins particulièrement beaux (très jeunes) penser que leur apparence leur permettait de manquer de fiabilité et de se comporter de manière non professionnelle. Mais les beaux modèles ne manquent heureusement pas et, comme expliqué plus haut, aucun photographe ne devrait "s'infliger" le comportement de diva d'un modèle prétentieux.
Figure 1-13 : Le modèle représenté, Sandra, a le titre de "Miss Allemagne". Pourtant, certains participants à mon atelier d'Ibiza 2012 ont trouvé qu'elle était plus difficile à photographier que d'autres de mes modèles qui étaient également présents à l'atelier. J'ai déjà observé ce phénomène à plusieurs reprises : Les mannequins qui portent le titre de "Miss" ont certes une allure et des mensurations superbes, mais elles ne sont pas toujours très photogéniques.
Bien sûr, avec un peu d'expérience photographique et de travail, on peut quand même faire de superbes photos avec elles ! Mais c'est souvent plus facile avec d'autres modèles (parce qu'ils sont plus photogéniques). Nikon D3X avec 2,8/105mm Makro Nikkor. 1/125 de seconde, ouverture 3,5, ISO 200.
(Photo © 2012 : Jens Brüggemann - www.jensbrueggemann.de)
Remarque : ce qu'un photographe de beauté doit savoir faire d'un point de vue photographique sera abordé dans les prochaines parties de ce tutoriel.
1.4 Photographie de mode
Dans la photographie de mode, il ne s'agit pas seulement d'avoir de jolis mannequins, mais aussi et surtout de bien présenter les vêtements. Les photographes de mode doivent donc, en plus de leur savoir-faire photographique, avoir un grand sens de la mode et de l'intuition pour les tendances afin de réussir.
Figure 1-14 : Les couleurs et les accessoires jouent un rôle important dans la photographie de mode. Si l'on n'est pas sûr des combinaisons qui "fonctionnent", il vaut mieux faire appel à un styliste pour les travaux de commande. Comme je suis d'avis qu'en tant que designer photo, je suis responsable de la conception de l'ensemble du contenu de la photo, donc aussi de tous les éléments individuels de l'image, je ne me laisse pas faire ce travail important.
Nikon D3 avec 2,8/105mm Makro Nikkor. 1/160 de seconde, diaphragme 8, ISO 200.
(Photo © 2008 : Jens Brüggemann - www.jensbrueggemann.de)
La photographie de mode peut être divisée en deux parties : la photographie de mannequins et la photographie de vêtements. Les deux sont étroitement liées, car il n'est pas rare que des photos de mannequins soient nécessaires, tout comme des photos de produits finis. Les photographes intéressés doivent donc être conscients que les deux domaines photographiques les attendent s'ils veulent travailler comme photographe de mode.
Figure 1-15 : Dans la photographie de mode, il est souvent nécessaire - selon le style des vêtements - de donner au modèle une apparence "cool". Une pose décontractée, des accessoires appropriés et un arrière-plan du plus bel effet sont alors les ingrédients pour y parvenir. Ici, j'ai utilisé mon para-éclair comme arrière-plan. Nikon D3X avec 1,4/85 mm Nikkor. 1/80 seconde, ouverture 2,5, ISO 100.
(Photo © 2012 : Jens Brüggemann - www.jensbrueggemann.de)
Le photographe de mode ne doit pas seulement connaître les tendances de la mode, mais aussi d'autres évolutions sociales actuelles. Quand on photographie la mode, on attend de lui qu'il ait les connaissances nécessaires ; et rien ne serait pire que de combiner des vêtements d'une marque très en vogue avec des accessoires qui sont complètement "out" depuis des mois.
Bien entendu, le choix de l'arrière-plan joue également un rôle important dans la présentation de la mode. Ici aussi, le photographe de mode doit faire preuve de doigté pour présenter la marchandise en fonction du groupe cible. Dans le monde de la mode, qui évolue très vite, il y a beaucoup d'argent à gagner. Dans ce contexte, les photos publicitaires jouent un rôle décisif dans le succès ou l'échec.
Figure 1-16 : Pour les photos de mode en particulier, l'arrière-plan approprié joue un rôle important pour pouvoir présenter les vêtements en fonction du groupe cible. Ainsi, on présentera des vêtements de plage élégants dans une ambiance estivale raffinée : avec le soleil, des palmiers ou une piscine au premier plan ou à l'arrière-plan. Ici, lors de mon atelier à Ibiza en mai 2010, j'avais loué une villa chic pour une journée, afin que les participants puissent disposer d'un lieu typique, ressemblant à la "haute société", pour leurs photos de mode.
(Photo © 2010 : Jens Brüggemann - www.jensbrueggemann.de)
En règle générale, pour les photos de mode, il faut veiller à ce que les vêtements soient bien ajustés et que les couleurs soient reproduites de la manière la plus fidèle possible. Une bonne photo de mode doit également mettre en valeur la texture du tissu grâce à un éclairage ciblé.
Un défi pour chaque photographe est de photographier des vêtements noirs conformément aux souhaits du client : Avec certains tissus (par exemple le velours ou la laine), lorsque le produit est d'un noir profond, il est très difficile de restituer la texture du tissu par la photographie. Il faut alors parfois doubler ou quadrupler la lumière pour que le dessin apparaisse sur les surfaces noires. L'art consiste à ne surexposer que le tissu, et non le modèle.
Figure 1-17 : Les tissus noirs brillants comme la laque et le cuir ne posent aucun problème. Les reflets sur le tissu lisse et brillant permettent de bien juger la coupe et l'assise. Il en va autrement des tissus noirs mats et doux : Ceux-ci "absorbent" la lumière, de sorte que les patrons, les coutures, les poches et autres détails contrastés ne peuvent pas être reconnus. Le résultat serait une masse noire unique, sans dessin.
(Photo © 2012 : Jens Brüggemann - www.jensbrueggemann.de)
Figure 1-18 : Dans les travaux de mode indépendants, les shootings TFP, réalisés par les photographes et les modèles pour s'entraîner, pour le portfolio ou pour l'autopromotion, le cas général est que le modèle arrive presque exclusivement avec des vêtements noirs. "La petite robe noire", ajustée et mettant en valeur la silhouette, est apparemment accrochée dans la penderie de chaque mannequin. Mais nos yeux voient mieux que la caméra ; nos yeux reconnaissent encore le dessin dans les tissus noirs mats - là où la caméra ne voit que du "noir".
Le résultat est alors souvent décevant, car "en direct", la petite robe noire est bien plus attrayante que sur les photos. Soyez donc prudents lorsqu'il s'agit de photos de mode avec des vêtements noirs ! Contrôlez le dessin des détails et l'exposition de vos photos afin d'éviter toute mauvaise surprise par la suite ! (Ici, j'ai eu la chance qu'il y ait au moins de la dentelle à l'extérieur des manches et que la peau puisse transparaître par endroits. Et sur cette photo à droite, le sac bleu contribue lui aussi à égayer le noir monotone de la robe).
(Photo © 2012 : Jens Brüggemann - www.jensbrueggemann.de)
1.5 Photographie de nu et érotique
La photographie de nu et la photographie érotique sont souvent considérées comme les "disciplines royales" de la photographie. Je ne comprends toutefois pas très bien cette affirmation, car prendre une bonne photo de nu n'est pas plus difficile que de faire un bon portrait ou une photo de mode. Comme je m'intéresse depuis longtemps à la photographie de nu, je peux même affirmer qu'il m'est personnellement plus difficile de prendre une bonne photo de paysage qu'une bonne photo de nu ou érotique. (Mais cela peut aussi être dû au fait que je n'aime pas me lever tôt le matin ...)
Mais il y a une raison pertinente pour laquelle de nombreux photographes considèrent la photographie de nu et la photographie érotique comme la "discipline reine". En effet, pour tous les autres sujets photographiques, peu importe que le résultat soit réussi ou non. Par exemple, ton paysage se moque de savoir si le photographe a raté sa prise de vue. De même, l'animal se moque de savoir s'il a été bien ou mal photographié. Et même pour les portraits, la personne photographiée peut certes s'énerver si elle a été photographiée de manière peu avantageuse, mais ce n'est pas pour autant la "fin". En revanche, pour les photos de nu ou les photos érotiques, un mauvais résultat signifie que les photos deviennent rapidement embarrassantes, ce qui est le comble pour la personne photographiée, surtout si les photos doivent également être publiées.
En résumé, la photographie de nu et d'érotisme n'est pas forcément plus difficile ou plus exigeante. Seules les conséquences d'une mauvaise photo sont nettement plus importantes. C'est pourquoi les photographes de nu et d'érotisme ne devraient jamais montrer toutes leurs photos (au public, au modèle, etc.) ; seuls les meilleurs résultats sélectionnés et légèrement retouchés devraient être présentés.
Mais quelle est la différence entre la photographie de nu et la photographie érotique ?
Figure 1-19 : Le mieux est de se représenter les domaines de la photographie de nu et de la photographie érotique comme deux ensembles ayant une intersection commune. Il est ainsi clair qu'il existe des photos de nu qui se passent d'érotisme. Et inversement, il existe des photos érotiques qui ne sont pas des photos de nu. Troisièmement, il existe aussi des photos de nu érotiques ; donc des photos qui appartiennent aux deux domaines.
Les photos de nu sont des photos qui ont pour sujet le corps nu. Souvent sous une forme abstraite et généralement idéalisée. Mais on peut aussi imaginer des photos de nus documentaires. La majorité des photos de nu publiées ont toutefois été soumises à l'idéal de beauté.
Illustration 1-20 : La photographie de nu classique est la photographie du corps (généralement beau) ; souvent anonymisé. Contrairement à la photographie érotique, la photographie de nu classique n'a pas nécessairement besoin de la personnification. La prise de vue de certains détails du corps - souvent à l'aide de la lumière et surtout de l'ombre - suffit pour obtenir des résultats efficaces et généralement beaux sur le plan esthétique.
Un certain degré d'abstraction souligne la volonté du photographe de créer des vues du corps d'une beauté intemporelle. C'est aussi pour cette raison que j'ai choisi cette photo pour la couverture de mon nouveau livre "Photographie de nu et érotique". Nikon D3X avec 2,8/70-200 mm Nikkor. 1/160 de seconde, diaphragme 22, ISO 100.
(Photo © 2012 : Jens Brüggemann - www.jensbrueggemann.de)
Les photos érotiques, en revanche, ne dépendent pas de la nudité du corps présenté. Dans la photographie érotique, c'est le message (érotique) de l'image qui compte. La suggestion joue ici un rôle essentiel.
L'imagination du spectateur doit être dirigée dans une certaine direction, ce qui est possible par de nombreuses choses : un regard prometteur, une pose sexy, certaines couleurs de signalisation, des vêtements choisis comme de la lingerie de charme, des accessoires appropriés, la suggestion d'un contact par les mains du modèle, une moue, etc. L'imagination érotique n'a pas de limites.
Illustration 1-21 : Lorsque les mannequins font la moue, montrent leurs seins et tirent sur leurs vêtements peu ajustés, les résultats sont bien entendu de nature érotique. L'érotisme est moins ce que le spectateur voit que ce qu'il (ou elle) imagine. C'est la poursuite de la réflexion ( !) qui fait l'érotisme. L'imagination de l'observateur de la photo est stimulée. Ainsi, il ou elle ne considère plus la photo comme une image statique d'une personne séduisante, mais comme le point de départ d'une réflexion plus poussée... Nikon D3X avec 2,8/24-70mm Nikkor. 1/200e de seconde, diaphragme 11, ISO 200.
(Photo © 2011 : Jens Brüggemann - www.jensbrueggemann.de)
Ce qui est décisif, c'est que la photographie érotique joue délibérément avec l'imagination du spectateur. Celui-ci doit continuer à réfléchir. La plupart du temps, on ne montre donc pas "tout", car le fait de suggérer suffit amplement. La photo (érotique) ne fait que donner l'impulsion. Le cerveau du spectateur fait le reste tout seul... Figure 1-22 : Une pose très dynamique et sexy ! On voit bien ici à quel point le langage corporel peut être efficace dans la photographie érotique ! Nikon D3S avec 2,8/24-70mm Nikkor à la distance focale utilisée de 29mm. 1/160 seconde, diaphragme 4,5, ISO 800.
(Photo © 2010 : Jens Brüggemann - www.jensbrueggemann.de)
Quelles sont les exigences auxquelles doit répondre un bon photographe érotique ? Tout d'abord, il doit connaître son métier, c'est-à-dire fournir un travail techniquement irréprochable. En outre, le ou la photographe doit être ouvert(e) au monde et ne pas être coincé(e). Celui ou celle qui a des problèmes moraux, qui pense secrètement qu'il n'est pas convenable de s'exhiber devant un appareil photo, devrait photographier autre chose ! En d'autres termes, il faut le faire : On devrait considérer la nudité comme quelque chose de naturel - et non comme quelque chose d'inconvenant ou même de corrompu.
Les fantasmes érotiques seront également utiles pour trouver des idées d'images avant une séance photo. Mais cela ne signifie pas nécessairement que seuls les fantasmes personnels doivent être photographiés. Pour varier mes photos, il n'est pas rare que je fasse appel aux suggestions des modèles. L'intégration des idées des modèles est d'ailleurs également une bonne méthode pour éviter l'ennui, et cela permet en outre de motiver le modèle pour la séance photo (si ses idées sont reprises et mises en œuvre).
Figure 1-23 : Il n'est pas toujours facile d'obtenir des résultats professionnels quand on travaille seul. L'implication du modèle est une possibilité de rassembler des idées. Mais il y a aussi des situations où une main secourable serait d'une grande utilité, ne serait-ce que pour tenir un éclaircisseur (à droite de l'image) ou un écrêteur (à gauche de l'image).
C'est pourquoi, lors de mes ateliers photo à l'étranger, les participants sont répartis en groupes (de trois participants) ; les photos sont prises individuellement à tour de rôle, de sorte que chaque photographe dispose de deux assistants pour l'aider à réaliser son idée d'image. Cela augmente considérablement la qualité technique des photos !
(Photo © 2010 : Jens Brüggemann - www.jensbrueggemann.de)
Remarque : Dans la photographie de nu et érotique, il est toutefois décisif que le photographe fasse preuve de respect et de sensibilité lors de la séance photo. Seul celui qui prend en compte les intérêts du modèle réalisera des photos dans lesquelles la personne se sent à l'aise devant l'appareil, ce qui est la condition la plus importante pour de bonnes photos ! Et la boucle est bouclée, car dans la photographie de mannequins en général, outre la bonne apparence des modèles, le savoir-faire du photographe et surtout la bonne collaboration entre les deux comptent tout autant !